Avant de commencer mes études en informatique à l’Université de Surrey, j’avais eu peu d’exposition à ce domaine, bien que j’en sois passionné. Je n’avais aucune expérience en programmation, car je n’y avais jamais touché auparavant. En conséquence, je me sentais très nerveux, presque imposteur, en pensant qu’il fallait être un génie de la programmation depuis l’âge de 5 ans pour accéder à cette formation. Cependant, malgré mes appréhensions, j’ai fait ce choix avec fierté. Très vite, j’ai réalisé que ce stéréotype était erroné et qu’aucune connaissance préalable n’était requise. Le programme était conçu pour expliquer les bases de manière progressive et approfondie, le rendant accessible à toute personne motivée à apprendre. Cette expérience m’a appris qu’on ne naît pas informaticien ou programmeur : même certains des meilleurs spécialistes en informatique ont commencé dans d’autres domaines.
Au début, et pendant la phase d’adaptation, j’ai compris qu’il fallait fournir un peu d’effort supplémentaire, un peu comme lorsqu’on apprend à faire du vélo. Plus j’investissais de temps et d’énergie, plus le chemin à suivre devenait clair. J’ai ressenti une émotion indescriptible en terminant mon tout premier devoir, avec tous les tests passés avec succès. Le soutien des enseignants a été exceptionnel, et j’ai réellement apprécié la manière dont le programme avait été conçu : l’apprentissage en devenait à la fois stimulant et gratifiant.
Sur les quatre années que dure la formation, ma première année fut relativement simple mais extrêmement révélatrice. Elle consistait principalement à apprendre la programmation, comprendre le fonctionnement des applications, et à obtenir une vue d’ensemble du vaste secteur de l’informatique. Nous avons exploré plusieurs domaines : coder, créer des sites web, développer des applications mobiles, tout en apprenant à penser de manière algorithmique. Le programme reposait sur une base solide, en introduisant les fondements de l’informatique.
En deuxième année, l’intensité du programme s’est nettement accrue, avec de nombreux devoirs à rendre simultanément, nécessitant plus d’organisation et d’investissement. Cette phase visait à renforcer notre productivité et à approfondir nos connaissances. Le rythme s’est accéléré. C’était la période la plus décisive de mon parcours universitaire, car elle m’a permis d’explorer les matières plus en profondeur et de relever divers défis, notamment liés au temps et à la complexité des sujets abordés.
Pendant cette période, nous avons exploré des sujets passionnants tels que l’intelligence artificielle et le calcul parallèle, qui nous ont offert un aperçu précoce des spécialisations possibles en carrière. De plus, ayant choisi de faire une année de césure professionnelle (placement year), j’ai consacré beaucoup de temps à la recherche de mon premier emploi.
Néanmoins, la formation m’avait bien préparé à relever ces défis et m’avait transmis des connaissances précieuses sur la recherche d’emploi à l’échelle internationale.
Obtenir mon tout premier poste après mes études a été, sans aucun doute, l’un des moments les plus marquants de mon parcours académique. Voir le fruit de tout ce travail acharné était extrêmement gratifiant, surtout quand je repensais au fait que, moins de deux ans auparavant, je ne comprenais même pas une ligne de code. Cette année en entreprise a été une expérience captivante : j’ai eu l’opportunité de travailler dans une entreprise multinationale à portée mondiale. Même si cela portait le nom de « stage », il s’agissait en réalité d’un poste à plein temps, qui m’a permis d’élargir mon réseau professionnel. Cette expérience m’a offert une vision concrète du fonctionnement des entreprises, de la gestion de projet et de l’organisation — des compétences impossibles à acquérir uniquement en salle de classe. Travailler dans une entreprise leader en développement logiciel m’a permis de mettre en pratique les compétences acquises à l’université. De plus, j’ai pu découvrir des domaines comme le DevOps et l’intelligence artificielle, ce qui a rendu l’expérience encore plus enrichissante et valorisante. Collaborer avec des experts venus du monde entier a non seulement nourri mon parcours professionnel, mais a aussi influencé le choix de mon projet de fin d’études et mes ambitions futures.
La dernière année de mes études a véritablement été la cerise sur le gâteau. Après une année passée à travailler dans le domaine tout en poursuivant mes études, je me suis profondément passionné pour l’intelligence artificielle, au point de vouloir en faire le sujet de mon projet de fin d’études. Dans le contexte de la pandémie de Covid, j’avais envie de mettre mes compétences au service d’un projet ayant du sens. Après réflexion, j’ai choisi de travailler sur un projet consistant à utiliser l’intelligence artificielle pour détecter le Covid sur des images médicales — un sujet encore très peu exploré à l’époque. Grâce aux compétences acquises durant mon emploi précédent, j’étais bien préparé pour le mener à bien. Toute mon année a été centrée autour de ce projet, et j’ai choisi des modules spécialisés en IA pour approfondir mes connaissances dans ce domaine. Travailler sur un sujet qui me passionnait a été une étape marquante de mon parcours, et, contre toute attente, cette dernière année m’a semblé plus fluide que la deuxième.
Le véritable défi de cette dernière année a été de déterminer la suite de mon parcours après l’obtention du diplôme. J’ai commencé à rechercher des opportunités sur le marché de l’emploi, cette fois avec bien plus de confiance grâce à l’expérience acquise lors de mes entretiens passés avec de grandes entreprises pendant mon année de césure. Je savais désormais ce que recherchaient les recruteurs et quels rôles correspondaient le mieux à mes compétences et à mes centres d’intérêt.
J’ai élaboré un plan clair : identifier le secteur à cibler, choisir l’environnement de travail idéal, le type de culture d’entreprise qui me correspond, et surtout, me spécialiser dans un domaine précis — l’intelligence artificielle. En tant qu’extraverti, je voulais vivre pleinement l’expérience londonienne, après avoir travaillé dans une petite ville voisine. Incroyable mais vrai : j’ai réussi à décrocher un poste dans l’un des plus grands cabinets de conseil au monde, au sein du département d’intelligence artificielle.
Je suis extrêmement reconnaissant pour cette opportunité, et je souhaite la même réussite, voire plus, à chacun d’entre vous — que vous lisiez ces lignes ou non. Selon moi, la clé est de ne jamais se comparer aux autres. Chacun a son propre parcours, sa propre histoire. En restant concentrés sur notre chemin, nous pouvons manifester ce pour quoi nous sommes faits — un combat intérieur que nous menons tous, jour après jour.
Mon parcours dans la formation en informatique à l’Université de Surrey a été tout simplement extraordinaire. Je dois mon histoire à ma famille, aux personnes qui m’ont soutenu, à CAESA MENA, au programme et à tout l’environnement dans lequel j’ai évolué. Personne ne peut vraiment écrire son destin — seul Dieu en a le pouvoir, et je Le remercie pour tout. Dès le début, le programme a été conçu avec soin pour nous enseigner les concepts essentiels au bon moment, trouvant un équilibre parfait : ni trop léger, ni trop intense. Le corps enseignant nous a accompagnés à chaque étape, préparant chacun d’entre nous à devenir des leaders dans nos domaines respectifs : développement logiciel, architecture des systèmes, ingénierie matérielle, recherche, intelligence artificielle ou encore conseil.
Le diplôme est très respecté, et l’approche pédagogique visait à nous préparer concrètement à notre avenir professionnel. Le programme ne se limitait pas à la théorie : il nous exposait à des défis réels, offrant une vision fidèle de ce que nos carrières pourraient devenir. De plus, on nous a appris à apprendre, à chercher un emploi efficacement, et à nous perfectionner de manière continue. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que nous avons acquis l’autonomie nécessaire pour trouver un emploi par nous-mêmes, tout en étant formés à comprendre le fonctionnement de l’industrie et les attentes des recruteurs vis-à-vis des futurs leaders.
Si vous envisagez d’étudier l’informatique, je vous le recommande vivement. Merci d’avoir lu mon témoignage, et je vous souhaite le meilleur pour la suite de votre parcours. Si vous avez besoin de soutien ou de conseils, n’hésitez pas à me contacter.
– Louai SADRAOUI